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Musée Plantin-Moretus, patrimoine mondial de l’Unesco. (1/2)

— Papier, plomb et haute couture.

Direction Anvers la cosmopolite, cité du diamant et de la mode, mais aussi la ville qui conserve le musée Plantin-Moretus, l’objet de notre visite.

Le bâtiment du XVIè siècle est situé sur la Vrijdagmarkt, le «Marché du Vendredi», à une encablure de l’Escaut, à cinq minutes à vélo de la gare centrale. Le musée et l’hôtel particulier des Plantin ne font qu’un. L’édifice est appelé Officina Plantiniana, le nom latin donné à l’imprimerie et à la maison d’édition.

Au XVIè siècle, Anvers connaît l’Âge d’or. C’est un carrefour économique entre l’Inde et l’Amérique, mais également un centre culturel et artistique, une des plus grandes villes d’Europe.

L’imprimerie de Plantin y tient une place centrale comme vectrice des savoirs et facilitatrice de rencontres. Intellectuels de toutes natures, scientifiques, médecins, philosophes, poètes y accourent, séduits par la mécanique magique des presses d’imprimerie qui peuvent multiplier à souhait leurs précieux ouvrages.

L’Officina Plantiniana devient très vite la plus grande imprimerie en Belgique, inondant de ses livres l’Europe entière.

Le musée n’est pas dénué de valeur architecturale : il date de la Renaissance et a été magnifiquement préservé. Le style de vie de l’époque est présent de bout en bout de la visite, de pièce en pièce, en passant par le patio, un jardin botanique de plantes anciennes, dont l’ensemble est resté fidèle à la conception originelle. C’est un endroit qui éveillait déjà la curiosité de dignitaires, rois, princes et personnages illustres de la Renaissance.
Le deuxième intérêt de ce musée est son utilité conservatoire. Il contient une quantité importante d’ouvrages originaux, d’imprimés remarquables, de gravures originales, d’archives, une collection impressionnante de livres rassemblés dans une grande bibliothèque, 151 tableaux — dont certains sont signés Pierre Paul Rubens, et deux des plus anciennes presses d’imprimerie au monde.

Christophe Plantin n’est pas un homme de chair et de sang mais un homme d’esprit. Il ne pense pas à manger, à boire ou à se reposer et ne vit que pour son travail.
Benito Arias Montanus (1527-1598), orientaliste espagnol et co-éditeur de la Bible polyglotte. 

(Suite)

Author

Etienne Lens

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musée imprimerie Plantin-Moretus Anvers UNESCO

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